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La contribution continue
des femmes à l’agriculture

Le développement d’une identité professionnelle autonome

C’est à partir de la fin des années 70 que la lutte pour la reconnaissance professionnelle de l’activité agricole des femmes permet de prendre conscience de leur importante contribution à cette industrie au Québec.

Historiquement, les femmes entraient en agriculture par la voie du mariage. Ce rapport social supposait aussi de façon implicite un « travail d’épouse » ou de femme d’agriculteur, qui consistait à s’occuper des tâches domestiques et de travaux agricoles sur la ferme sans rémunération ni statut de propriétaire.

« Historiquement,
les femmes entraient en agriculture
par la voie du mariage. »

Dans ces conditions, la reconnaissance de la contribution des femmes au fonctionnement de l’exploitation agricole se révélait difficile.

Au tournant des années 2000, les agricultrices ont été plus nombreuses à créer leur propre entreprise en démarrant des exploitations à petite échelle et des productions diversifiées.

Ces modes d’agriculture leur fourniraient l’occasion de s’éloigner des modèles agricoles traditionnels qui façonnent depuis longtemps les rapports entre les femmes et les hommes dans ce domaine, et qui s’incarnent notamment par l’unité familiale formée d’un couple hétérosexuel.

Ces choix auraient aussi pour effet de favoriser la visibilité des femmes en agriculture, la reconnaissance sociale de leur apport et le développement d’une identité professionnelle autonome.

L’essor d’une relève féminine

Depuis 2001, la relève agricole féminine tend à occuper une place plus grande au Québec.

On observe également que les femmes s’établissent en agriculture de manière moins traditionnelle que les hommes. Le transfert de fermes, apparenté ou non, c’est-à-dire dans le contexte familial ou à l’extérieur de celui-ci, demeure la porte d’entrée principale en agriculture.

Les femmes privilégient cependant le démarrage d’une nouvelle entreprise agricole au transfert de ferme dans une proportion de 44 % comparativement à 32 % pour les hommes.

À l’heure où l’industrie agricole est appelée à se renouveler et à diversifier ses pratiques pour assurer son avenir, en même temps qu’elle doit composer avec une population agricole vieillissante et une baisse constante du nombre d’exploitations, la relève féminine représente assurément l’une des clés essentielles de la poursuite du développement de l’agriculture québécoise.

Représentation graphique que les femmes privilégient le démarrage d’une nouvelle entreprise agricole au transfert de ferme dans une proportion de 44 % comparativement à 32 % pour les hommes.