6. Quelques constats

Le poids de la proche aidance ne se répartit pas également entre les femmes et les hommes.

  • Les proches aidantes se trouvent davantage dans des situations où elles doivent conjuguer avec un travail rémunéré, les soins à leurs enfants et le travail de soutien auprès de leurs proches.
  • Elles investissent souvent plus de temps en soins à leurs proches et composent avec une grande diversité de tâches qui exigent un engagement personnel et émotif plus intense.
  • Plusieurs de ces tâches occupent une charge mentale quotidienne importante (par exemple, le transport, l’organisation des rendez-vous, l’entretien ménager, le soutien émotionnel ou les soins personnels).
  • On dénombre davantage de femmes parmi les personnes proches aidantes qui ont un faible revenu.
  • On observe une certaine incongruité dans le fait qu’elles obtiennent dans une moins grande mesure une aide publique par l’entremise des crédits d’impôt qui leur sont destinés.

Ce portrait montre que l’engagement des femmes et des hommes dans la proche aidance est distinct, ce qui contribue au maintien des inégalités entre les sexes.

Prendre la mesure de ce constat est la première étape pour mettre au point une offre de services de soutien égalitaire et adapté aux réalités diversifiées des femmes et des hommes.

Un meilleur partage au sein des familles, particulièrement une plus grande participation des fils et des frères, une flexibilité accrue dans le monde du travail ou un soutien financier bonifié pour la proche aidance, pourrait prévenir certains problèmes d’épuisement et limiter les inégalités qui structurent cette relation d’aide. L’accessibilité et la qualité des services publics demeurent également une question incontournable.