Faits saillants sur l'égalite entre les jeunes et les femmes et les jeunes hommes laurentides1
Ce document est la version HTML accessible du Faits saillants sur l'égalite entre les jeunes et les femmes et les jeunes hommes laurentides, disponible en format PDF sur le site Web du Conseil du statut de la femme.
Démographie – Familles
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En 2006, les 15-34 ans, au nombre de 119 690 dont 49,8 % sont des femmes, représentent 23,4 % de la population de la région des Laurentides, proportion légèrement en deçà de celle pour l’ensemble du Québec (25,3 %). En 20112, le poids démographique de ce groupe d’âge, qui compte 133 020 personnes dont 49,5 % sont des femmes, reste pratiquement inchangé (23,8 %).
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26 % de l’ensemble des familles avec enfants sont monoparentales, dont 74,9 % ont un chef féminin. Cette proportion atteint 82,6 % lorsque la famille compte au moins un enfant de moins de 6 ans.
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Chez les 15-24 ans, on compte 1,7 % de mères seules comparativement à 0,3 % de pères seuls. L’écart est plus important chez les 25-34 ans avec 8,9 % de mères seules comparativement à 1,5 % de pères seuls.
Éducation… les jeunes femmes sont plus scolarisées que leurs aînées et que les jeunes hommes
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Tous diplômes confondus, les femmes de 20 à 34 ans affichent un taux de scolarité de 86,8 %, ce qui est plus élevé que celui de leurs homologues masculins (78,8 %) et se démarque du taux de scolarité des femmes de 45 à 54 ans (81,2 %), de 55 à 64 ans (73,7 %) et de 65 ans et plus (46,9 %).
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Les femmes de 20 à 34 ans sont plus nombreuses à poursuivre leurs études au-delà du secondaire : 26,5 % d’entre elles détiennent, comme dernier diplôme, un diplôme d’études collégiales et 19 % ont en main un grade universitaire comparativement à 19,4 % et à 10,2 % des hommes du même groupe d’âge.
Emploi… un écart qui se creuse avec l’âge
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Seules les femmes de 15 à 19 ans affichent un taux d’emploi, tous diplômes confondus, supérieur à celui de leurs homologues masculins (47,8 % c. 43,9 %). Si les femmes et les hommes de 20 à 24 ans ont des taux d’emploi qui s’équivalent (74,7 % c. 75,1 %), l’écart est plus marqué chez les 25 à 34 ans, avec un taux d’emploi de 80,3 % chez les femmes et de 87,6 % chez les hommes.
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Les jeunes femmes ont plus de difficulté à trouver un emploi et à en trouver un de qualité, leurs taux d’emploi à temps plein étant nettement inférieurs à ceux de leurs homologues masculins : 42,3 % c. 61,2 % chez les 20 à 24 ans et 66,8 % c. 88,8 % chez les 30 à 34 ans.
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La scolarité réduit l’écart entre les taux d’emploi des femmes et des hommes qui, chez les 25 à 34 ans, passe de 12 points de pourcentage lorsque le plus haut niveau d’études est le secondaire (76,2 % c. 88,2 %) à moins de 5 points de pourcentage lorsqu’un grade universitaire est le dernier diplôme obtenu (91,5 % c. 95,7 %).
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86,8 % des femmes qui travaillent le font dans le secteur tertiaire.
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La main-d’œuvre féminine est peu diversifiée. 45 % de la population active expérimentée féminine est concentrée au sein des 15 principales professions exercées par les femmes comparativement à 28 % de la population active expérimentée masculine qui est concentrée dans les 15 principales professions exercées par les hommes.
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Les cinq professions exercées par le plus de femmes sont : enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire, secrétaires, vendeuses et commis-vendeuses, caissières, éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance. À elles seules, ces professions regroupent tout près de 22 % de la main-d’œuvre féminine.
Décrochage scolaire3… des perspectives économiques nettement plus sombres pour les décrocheuses
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En 2006-2007, le taux de décrochage scolaire des femmes est de 24,8 % comparativement à 43 % chez les hommes, un écart de près de 20 points de pourcentage.
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Si les hommes sont plus nombreux que les femmes à quitter l’école sans diplôme ni qualification, les taux d’emploi révèlent une plus grande vulnérabilité économique des femmes sans diplôme et leur difficulté à trouver un emploi. Chez les 20-24 ans, les 25-29 ans et les 30-34 ans, les décrocheuses affichent, respectivement, des taux d’emploi de 53,4 %, 50,6 % et de 57,6 % comparativement à 69,5 %, 72,4 % et 78,6 % chez leurs homologues masculins.
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Le marché du travail est beaucoup plus restreint pour les décrocheuses. Dans les Laurentides, on dénombre seulement quatre professions majoritairement féminines qui comptent 25 % ou plus de personnes non diplômées comparativement à 46 professions à majorité masculine.
Revenus… les femmes sont désavantagées, peu importe l’âge
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L’écart entre le revenu moyen d’emploi des femmes et celui des hommes augmente avec l’âge. Alors que les femmes de 15 à 19 ans touchent un revenu moyen d’emploi qui équivaut à 84,9 % de celui de leurs homologues masculins (5 709 $ c. 6 726 $), ce ratio diminue à 78,6 % chez les 20 à 24 ans (13 989 $ c. 17 793 $) et à 73,7 % chez les 25 à 29 ans (23 256 $ c. 31 566 $).
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Les femmes de 30 à 34 ans touchent un revenu moyen d’emploi de 27 583 $ comparativement à 43 071 $ chez les hommes de ce groupe d’âge. Un écart de 15 488 $ ou un ratio de 64 %.
Conciliation travail-famille… les femmes assument une plus grande part
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15,2 % des femmes de 15 à 24 ans et 2,2 % de celles âgées de 25 à 34 ans déclarent ne pas consacrer de temps aux travaux ménagers et aux soins des enfants comparativement à 23,5 % et 6,7 % des hommes de ces mêmes groupes d’âge.
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Chez les 25 à 34 ans qui vivent en couple, le taux d’emploi des hommes sans enfants ou avec enfants demeure pratiquement inchangé (92,9 % et 92,2 %) alors que la présence d’enfants fait passer le taux d’emploi des femmes de 90,6 % à 76,7 %, une baisse de près de 14 points de pourcentage.
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Chez les 25 à 34 ans, le taux d’emploi des pères seuls est plus élevé que celui des hommes seuls (86,7 % c. 78,5 %) contrairement à celui des mères seules qui est de 8,5 points de pourcentage inférieur à celui des femmes seules (74 % c. 82,5 %).
Instances décisionnels en 2011… encore loin de la parité
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18,4 % des municipalités de la région des Laurentides ont élu une mairesse et 152 des 480 postes disponibles au sein des conseils municipaux (31,7 %) sont occupés par des femmes.
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Les femmes sont peu présentes au conseil exécutif (CE) et au conseil d’administration (C. A.) de la CRÉ (10 % et 22,7 %), au sein des C. A. des centres locaux de développement (25,8 %) et au Conseil des représentants de la Fédération des caisses populaires (13,3 %). Elles obtiennent de meilleurs résultats, notamment au sein des C. A. de l’Agence de santé et de services sociaux (61,5 %), du Conseil régional de la culture (92,9 %), du Forum Jeunesse (70 %), du Conseil régional des partenaires du marché du travail (47,8 %) et à la présidence des commissions scolaires (60 %).
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La présence des moins de 35 ans dans les C. A. de ces instances névralgiques de développement local et régional est inférieure à 10 %, à l’exception du C. A. du Conseil régional de l’environnement, avec 16,7 %, dont une femme et un homme. Les femmes et les hommes de ce groupe d’âge sont carrément absents du CE et du C. A. de la CRÉ, des C. A. de l’Agence de santé et de services sociaux et du Conseil régional de la culture ainsi que du Conseil des représentants de la Fédération des caisses populaires.
- À l’exception des chiffres de population pour 2011, extraits du dernier recensement canadien, et des données sur le décrochage scolaire, qui proviennent du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, les statistiques présentées dans ce document sont tirées de publications du Conseil du statut de la femme. Sauf indication contraire, ces statistiques sont tirées du recensement canadien de 2006.
- Recensement canadien de 2011.
- Le taux de décrochage scolaire se définit comme la proportion de la population qui n’est ni diplômée du secondaire ni inscrite à l’école.